La yourte mongole


La tente ronde en forme de cône figure depuis des siècles au centre de l'univers nomade. De la Mandchourie à la Mongolie intérieure chinoise, la yourte fait partie intégrante du paysage des steppes asiatiques. Cet habitat mobile évolue cependant au rythme d'une urbanisation croissante et de la sédentarisation des populations nomades.

La tente mongole, le ger, est une vaste structure entièrement démontable composée de lattes entrecroisées et de longues pièces de bois reliées par des joints de cuir. Conçue pour conserver la chaleur pendant les mois d'hiver, elle est recouverte de plusieurs épaisseurs de feutre, de laine et de peaux animales. Elle est suffisamment spacieuse pour loger vingt personnes et peut être démontée en une trentaine de minutes pour être transportée à dos d'animal. Sans fenêtre, elle possède une ouverture au sommet du toit pour laisser passer le conduit du poêle et s'ouvre par une unique porte de bois peint orientée au sud pour protéger l'habitat des vents de la steppe.

Lieu de tradition par excellence, toutes les yourtes offrent le même aménagement intérieur. L'espace au sol, recouvert de tapis, est soigneusement distribué autour d'un poêle central et d'une table basse, coeur de l'habitat, où l'on prépare les repas et où la famille se réunit. Des lits et quelquefois des berceaux de bois peint sont installés de part et d'autre de l'entrée. Le côté nord de la tente est généralement occupé par des coffres, des buffets décorés de motifs traditionnels et, plus fréquemment aujourd'hui, chez les semi-sédentaires installés près des villes, le poste de radio ou la télévision.