Les Hakka



Les Hakkas ne sont pas une minorité ethnique a proprement parlé car ce sont des Hans. Etablis dans les régions montagneuses des confins du Jiangxi du Sud, du Fujian et du Guangdong du Nord, les Hakka sont des Hans natifs de Chine du Nord mais ont migré en vague successives à partir du IXème siècle, glissant toujours plus vers le sud-est où ils vivent aujourd'hui.

Les Hakkas se trouvèrent confrontés à des régions où des colons fondateurs Han avaient accaparé les zones les plus propices aux cultures et ils durent s'établir sur les sols les plus ingrats. Cette ségrégation a beaucoup contribué a souder leur communauté, perpétuant le culte des ancêtres de leur lignage. Elle leur a valu aussi ce sobriquet, Hakka, prononciation méridionale du mandarin kejia qui signifie "hôte". Souvent pauvres, les Hakka étaient rarement propriétaires de leurs champs.

Les Hakkas transportent avec eux les urnes de leurs morts lors des déplacements. Ils ont une tradition de construction défensive et leur village à une allure de forteresse.

Les Hakkas sont particulièrement combatifs et leurs femmes de redoutables lanceuses de couteaux. Ils sont originaires de la révolte des Taiping au XIXème siècle.

Les Hakkas ont souvent été mal perçus par les Hans. Nombreux étaient ceux qui perclus de dettes, abandonnaient leurs terres pour devenir coolie (porteur) dans les ports du littoral. Ils ont migré par la suite dans le monde entier et constituent, par exemple, la majorité de la population d'origine chinoise des départements et territoires français d'Outre-mer, comme à Tahiti ou à l'île de la Réunion.