Les Yao



Les Yao sont la première nationalité minoritaire de l'histoire de Chine. Leur nom vient de Moyao (non corvéables) car l’empereur Taizhong de la dynastie Tang leur aurait accordé une dispense de corvées.

Ils étaient près de 2.638.000 au recensement de 2000 en Chine, dont plus de 60% au Guangxi. Ils se répartissent dans quatre autres provinces : Hunan, Guizhou, Guandong, Yunnan.

C’est une minorité montagnarde dont l’habitat se situe généralement entre 1000 et 2000 m d’altitude. Ils sont divisés en une multitude de sous groupes (Ban Yao, Hong Yao, Mien, Punu, Tungmung, Paheng, Mong…).

Cette multiplicité s’exprime également dans la variété de costumes aux couleurs superbes et aux broderies ouvragées.

La famille Yao garde généralement trois générations sous le même toit et la monogamie prédomine. Toutefois les mœurs sont très libres. L’argent tient une place prépondérante dans les transactions sociales, dans le mariage mais aussi la paternité. Des femmes données en mariage peuvent servir à éteindre une dette d’argent ou à compenser l’adoption d’un fils.

Les femmes Yao ne se coupent leurs cheveux que deux fois dans leur vie, une fois à 18 ans et une fois à 38 ans ; c'est en effet, pour les Yao un critère de beauté. Elles rabattent leurs cheveux sous une coiffe.

Les Yao se sont très bien sinisés et nombre d’entre eux occupent des postes importants de la société chinoise y compris communiste. Pourtant la religion est omniprésente dans la société Yao avec un dialogue constant avec les ancêtres. Leur religion écrite est basée sur l'animisme et le taoïsme, mais beaucoup ont été convertis au bouddhisme et au christianisme.