Les Oroquen


Les Oroqens sont un groupe ethnique du nord de la Chine, originaire de Russie. Ils constituent l'un des 56 groupes ethniques officiellement identifiés par la République populaire de Chine. Ils vivent en Mongolie intérieure et le long du fleuve Heilongjiang. Leur population a été estimée à 8.000 individus. Les Oroqens maintiennent leurs traditions et espèrent pouvoir préserver leur langue.

Les Oroqens excellent à la chasse. Tant les hommes que les femmes chassent à dos de cheval et visent juste. Les enfants commencent à chasser avec leurs parents dès l'âge de 7 ou 8 ans, seuls vers 17 ans. Un bon chasseur attire toujours le respect. Les chevaux sont indispensables aux Oroqens lors des expéditions de chasse. Ils transportent à cheval leurs provisions et leur capture. La race de chevaux qu'ils emploient est une race très robuste, avec des sabots très larges, ce qui les empêchent de s'enfoncer dans les marais.

Les femmes Oroqens, qui chassent également, excellent à broder des motifs de chevreuils, d'ours et de chevaux sur les vêtements, tels que gants, bottes, chapeaux... Elles confectionnent également des bols, des boîtes et d'autres objets à l'aide d'écorce de bouleaux. Les filles Oroqens apprennent de leur mère, dès l'âge de 13-14 ans, à brosser la fourrure, à faire sécher la viande et à faire la cueillette des fruits sauvages. Les peaux d'animaux traitées par les femmes Oroqens sont douces et légères, et sont utilisées dans la confection des vêtements, des chapeaux, des gants, des chaussettes, des couvertures et des tentes.

Les Oroqens sont des gens honnêtes et amicaux qui reçoivent toujours bien leurs invités. Quelqu'un qui loge chez un Oroqens peut souvent entendre la femme de la maison dire à son mari, tôt le matin, : " Je vais chasser pour le déjeuner de nos invités; vous, allez chercher l'eau. ". Les invités à peine levés, ils verront la femme revenir, fusil sur l'épaule, en traînant un chevreuil.

Les Oroqens sont d’excellents danseurs et chanteurs. On se réunit souvent pour chanter et danser lorsque les chasseurs reviennent ou lors des fêtes. Le folklore des Oroqens est riche et varié : ils chantent la nature et l'amour, la chasse et les luttes de la vie d'une manière vivante et rythmée. Parmi les danses les plus populaires chez les Oroqens, on note : La lutte avec l'ours noir, La danse du coq en bois dans lesquelles les danseurs exécutent des mouvements qui ressemblent à ces animaux. Également populaire, on retrouve cette danse dans laquelle les membres d'un clan présentent des danses qui décrivent des événements de l'histoire du clan.

Les Oroqens possèdent une longue liste d'interdiction. Par exemple, ils n'appellent pas le tigre par son nom mais " longue queue " et l'ours " grand-père ". On honore habituellement l'ours tué par une série de cérémonies; leurs os sont enveloppés dans de la paille, placée bien haut dans un arbre, et on fait des offrandes à l'esprit de l'ours mort. Les Oroqens ne préparent pas d'avance leur plan de chasse, parce qu'ils croient que les omoplates des bêtes sauvages ont le pouvoir de déceler un plan, lorsque quelqu'un en a un. Les Oroqens pratiquent des inhumations éoliennes.

Lorsqu'une personne meurt, son cadavre est déposé dans un tronc d'arbre vide, sa tête pointant vers le sud, et ce tronc est placé sur un support placé à quelque deux mètres de haut dans la forêt. Parfois, on tue le cheval de la personne décédée pour qu'il accompagne son esprit dans l'autre monde. On incinère seulement le cadavre des jeunes qui meurent de maladies contagieuses.