Les Dongxiang

Les Dongxiang sont environ 375 000 et vivent surtout dans la préfecture autonome hui de Linxia, située au sud du fleuve Jaune et au sud-ouest de Lanzhou, capitale de la province du Gansu. D'autres habitent au Xinjiang. Les Dongxiang tirent leur nom de l'endroit où ils vivent : Dongxiang. Ce n'est qu'après la fondation de la République populaire que les Dongxiang furent reconnus comme une ethnie distincte; avant on les appelait les Hui Dongxiang ou les Mongols Hui.

Le langage des Dongxiang est, pour l'essentiel, semblable au Mongol. Il inclut certains mots empruntés au chinois. La plupart des Dongxiang parlent également chinois, qui est leur langue écrite. Certains d'entre eux peuvent utiliser l'alphabet arabe.

Les Dongxiang sont un peuple d'agriculteurs qui cultivent des pommes de terre, du blé, du maïs et des fèves et des cultures industrielles.

Les opinions des historiens sont divisées sur l'origine de la nationalité des Dongxiang. Selon certains, les Dongxiang seraient des descendants de troupes mongoles stationnées par Genghis Khan dans la région de Hezhou durant sa marche vers l'Ouest. D'autres disent qu'ils seraient un amalgame de plusieurs ethnies : hui, mongole, han, tibétaine.

Dès le XIIIe siècle, des unités de garnison mongoles étaient stationnées dans la région de Dongxiang. En temps de guerre, ces gens agissaient comme soldats et en temps de paix, ils cultivaient et élevaient des animaux. Ces soldats-éleveurs ont pris femme parmi les femmes locales et, au début, leurs descendants furent appelés ménages militaires qui devinrent par la suite des ménages civils. Au début des Ming (1368-1644), les dirigeants leur offrirent l'amnistie et les Dongxiang s'établirent en permanence dans la région.

Les Dongxiang sont des musulmans qui appartiennent à trois sectes : les Anciennes, les Nouvelles et les Émergentes. Au cours de l'histoire ces sectes ont souvent connu des luttes intestines mais, depuis 1958, elles vivent une situation d'unité.

Les Dongxiang possèdent de nombreuses chansons folkloriques que les locaux appellent "fleurs". Les gens les chantent pour exprimer leur espoir d'une vie meilleure. Il ont également un bon nombre de poèmes et de contes folkloriques.